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La descendance d'Elise BLANCARD et d'Antoine BIBERON

Recherches faites par Alain Biberon, CD du 22 février 2005, dossier : Descendance de Jacques Biberon. 

Toutes les photos proviennent du dossier sur la descendance de Jacques Biberon, recherches faites par Alain Biberon

A la mort de sa mère Marie Julie RIVIERE de CHAZALON en 1928, mon grand-père Antoine se tourna alors vers Madagascar. Il fit plusieurs séjours dans la grande île avant de s'y installer.
De 1929 à 1936, il participe à la réalisation d'ouvrages d'art pour le consortium Fanco-Belge lors de l'édification de la dernière voie de chemin de fer sur la côte est de Madagascar . Cette ligne de 163 km reliant Manakara à Fianarantsoa avait nécessité de nombreux projets. Les travaux débutèrent en 1926 ,et la ligne fut inaugurée en 1936. Sur le parcours, la voie franchit un nombre impressionnant d'ouvrages d'art : 22 ponts en béton de plus de 12 m d'ouverture, 34 ponts en béton armé de 32 à 36 m, 11 ponts "console" de 18 à 42 m, 8 ponts "cantilever" de 24 à 72 m, le grand pont en arcs et travées droites de l' Ionilaky, long de 114 m , 2 grands viaducs, l'un sur l'Ankeba de 200 m de long et l'autre sur le Matsiatra, long de 172 m. La ligne traverse 49 tunnels d'une longueur totale de 5500 m, et 7 galeries couvertes d'une longueur de 400 m, le plus long souterrain mesure 1070 m. (J'ai eu l'occasion de faire le trajet sur cette ligne, les paysages sont grandioses.)
Ensuite il participe à la contruction du barrage d' Antanjobato.
Il revient sur l'île de la Réunion, où il participe à la restauration et à l'agrandissement du port artificiel de la Pointe des Galets, situé entre Saint-Paul et la Pointe des Galets.
De retour à Madagascar, il participe à la construction de la batterie contre-avions d' Orangéa, installation militaire située dans la baie de Diégo-Suarez.
Revenu à la Réunion,il travaille au Crédit Agricole, mais il perdra sa situation, son trop " franc parler" pour utiliser cette expression et sa franchise seront causes de bien des problèmes dans sa vie.
En 1943, il retourne à Madagascar, où les Chemins de fer lui confient la construction du buffet hotel de la gare de Perinet, située entre Moramanga et Tamatave. Perinet était un grand centre forestier autour duquel se trouvait une importante exploitation de graphite. En 1948, il s'installe à Tananarive après avoir été nommé chef des travaux neufs, voies et bâtiments aux chemins de fer.
A l'époque où mon grand-père faisait la navette entre l'île de la Réunion et Madagascar, les voyages s'effectuaient par bateaux, le débarquement des passagers se faisait à l'aide de filets et de grue, il en résultait parfois un côté comique.
En 1960, mon grand-père rentre en France, il fera encore un bref séjour dans l'île Rouge, avant de se fixer définitivement dans la région parisienne. En 1969, lors d'un congé de mes parents en métropole, je l'ai revu pour la dernière fois. Atteint d'une grave maladie, il s'est éteint paisiblement dans les bras de mon père, qu'il avait attendu. (C'était le lendemain de notre arrivée chez lui)

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