Les anecdotes de Mary Sureau née Douyère,

recueillies en 2006, par Claudine Chaussende née Robert

  

 

Quand elle sut coudre, sa mère Marguerite lui dit «  tu devrais faire un short pour Doudou » Mary prit les mesures et le short fut parfait à un seul détail près qui ne fut pas au goût de l’intéressé : la braguette était à l’envers et Mary ne voulut jamais défaire. Doudou furieux lui disait : « je ne suis pas un Anglais quand même, ce sont les Anglais qui font le contraire des Français » mais il porta quand même le short car il en avait besoin.

 

 

 

 

Doudou embêtait Mary, la taquinait, la taquinait. Au bout d’un moment Mary lui courut derrière mais, catastrophe, il ne vit pas un fil de fer tendu pour sécher le linge et il rentra dedans. Sa paupière fut fendue, on pouvait voir l’œil à travers et on dut l’emmener à l’hôpital. Mary a eu du mal à s’en remettre (89 ans cette année, elle y pense encore).

 

  

Marguerite, après la mort de son mari et ayant une nombreuse famille, avait été employée dans les bureaux de la Douane à Tananarive. Son directeur très aimable arrivait après les employés (tous des hommes – Marguerite étant la seule femme à cette époque) leur serrait la main et avait un petit mot pour chacun mais quand il arrivait devant Marguerite pour lui dire bonjour, il restait la tête tournée vers les hommes et en continuant de parler, il tendait négligemment un doigt. Une ou deux fois elle le serra mais la troisième fois elle ne bougea pas. Surpris, il se retourna vers elle et à ce moment là, elle lui dit « Où voulez-vous que je le mette ? » Vexé, à partir de ce jour là, il lui serra la main comme à tous les autres.

 

 

Marguerite avait un très beau jardin car elle adorait les fleurs et elle faisait un concours avec sa voisine Mme Parsons  A 5 heures du matin elle visitait ses fleurs et dès qu’elle avait une nouvelle fleur elle appelait et comparait avec Mme Parsons pour voir qu’elle était la plus belle.

(la fille Emma Parsons qui était la meilleure amie de Mary alla vivre en Australie, elle y pense souvent et en parle, son amie ne doit sûrement plus être de ce monde!!)

 

 

Roger se levait le premier à 5 h du matin et préparait le café qu’il mettait dans 10 petites tasses. Il commençait par sa maman et en la réveillant, lui disait « Maman voilà ton petit café » puis il allait réveiller, de la même façon et à tour de rôle ses frères et sœurs.

 

A Andohalo, la maison était en contrebas de la rue qui tournait vers la place de l’église. Un jour un coup de frein terrible d’une voiture fit venir toute la famille sur le balcon, s’attendant à voir la voiture tombée dans le jardin. Rien ne se passa heureusement mais Titelle (ayant toujours le mot pour rire dit « T’en fais pas Marguerite, c’est un curé qui a mal tourné »

 

 

Ils faisaient tous des bêtises et c’était Ravao qui les grondait comme une mère.